1er Mai / Covid 19

, par udfo19

Déclaration commune CGT, FO, FSU, Solidaires, GJ19

Cette année, le 1er mai se passe dans une situation inédite, en pleine crise sanitaire.

Pour autant, les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, GJ 19 ne laisseront pas cette journée internationale de lutte des travailleurs être « confinée » même si on ne peut pas défiler.

En effet, les revendications communes de défense des garanties collectives, de retraite, d’assurance chômage… que nous avons portées ensemble pendant plusieurs mois demeurent. Il ne se passe pas un jour sans que les salariés expriment leurs colères et leurs attachements aux droits du travail, à la santé et la sécurité au travail chaque fois que le gouvernement et le patronat veulent les revoir à la baisse.

La situation démontre que la société ne tient quasiment exclusivement que par le travail des salarié.e.s, par ceux-là même que Macron appelait les « riens », les « feignants », les « illettrés » !

Les travailleuses et travailleurs démontrent leur capacité de solidarité, les soignants qui n’ont pas les moyens nécessaires mais aussi toutes celles et tous ceux qui oeuvrent à maintenir notre santé et notre sécurité (caissières, personnels administratifs et techniques hospitaliers, les éboueurs, les routiers, les ambulanciers, les pompiers etc). Tous ces métiers souvent très féminisés et mal payés !

Et que font le gouvernement et le patronat ?

Ils envoient des « mercis » hypocrites et « en même temps » cassent le code du travail par des ordonnances qui augmentent le temps de travail, imposent des congés et des RTT, poussent les salarié.e.s à aller travailler sans les protections nécessaires !

Pire, ils veulent précipiter la réouverture des écoles pour obliger les parents à retourner trimer !

Le Président de la république a annoncé la date du 11 Mai pour la réouverture des écoles, pour que celles-ci deviennent la garderie du MEDEF. Or à ce jour, aucune mesure n’est prise permettant un retour à l’école, ni pour la sécurité des élèves, ni des personnels. Les conditions sanitaires ne sont pas remplies. Nous demandons en amont le dépistage systématique, tous les moyens de protection nécessaires et la désinfection des locaux.

C’est inacceptable ! L’économie ne peut prendre le pas sur la santé et la vie. Pas de protection, pas de travail, pas d’école, pas de reprise le 11 Mai.

Les employeurs ont une obligation de résultat pour protéger les salariés de tous risques y compris du risque épidémique.

Ce premier mai est bien une journée de lutte ! L’heure est à la résistance. Les revendications sont nombreuses :

  •  Arrêt et maintien à l’arrêt de toutes les entreprises non-essentielles pour éviter la propagation du virus
  •  Fourniture du matériel de protection (masques, gants, gel etc) à ceux dont le travail est absolument nécessaire
  •  Dépistage systématique de tous les enseignants, agents et élèves avant la reprise des cours et désinfection des locaux
  •  Réquisition des entreprises fermées ou en cours de fermeture nécessaires à la production de matériel de protection ou médical (Luxfer pour la production de bouteilles d’oxygène, l’usine de masques de Plaintel (22) etc)
  •  Abrogation des ordonnances dans le privé comme dans le public qui augmentent le temps de travail, permettent de ponctionner congés et RTT etc
  •  Retrait définitif des projets de loi sur les retraites et de l’assurance chômage
  •  Augmentation des salaires dans le privé et dans le public
  •  Arrêt de la destruction de l’hôpital public : annulation des plans de suppressions de postes et de lits prévus par l’ARS. Création de postes et de lits nécessaires

Cette liste de revendications n’est pas exhaustive ! Les besoins sont nombreux dans la situation de crise comme ils seront nombreux après.

L’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires et GJ19 appelle tou.te.s les salarié.e.s du privé comme du public, tou.te.s les retraité.e.s, tou.te.s les jeunes, tou.te.s les privé.e.s d’emploi à manifester pour défendre leurs revendications en mettant à leur fenêtre, sur leur portail ou leur balcon un drapeau, une pancarte, des slogans, de les photographier puis de les partager massivement sur les réseaux sociaux et de les envoyer à solidaritesyndicalecoronavirus@gmail.com pour que l’intersyndicale puisse à son tour les partager massivement.

Il faut que les tenants du pouvoir comprennent en Corrèze, en France et partout dans le monde, que les salarié.e.s ne se laisseront pas faire et se battront quelles que soient les conditions de cette lutte pour défendre leurs revendications et leurs conditions de travail !